C’est à l’assemblée générale annuelle de la Société Saint-Thomas-d’Aquin (SSTA) de 2001 que les membres proposent que la santé devienne un dossier prioritaire. En novembre 2001, la conférence de la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada (FCFA) porte sur l’accès aux services de santé en français. À la lumière de ces deux réunions, des intervenants de l’Î.-P.-É. se réunissent plusieurs fois pour discuter de la mise en œuvre d’un réseau pour leur communauté. Constitué de représentants communautaires ainsi que de partenaires gouvernementaux, ce groupe de travail est d’avis qu’il sera primordial de consulter la communauté francophone à ce sujet.
Le Comité consultatif des communautés acadiennes (CCCA) et la SSTA invitent donc la communauté acadienne et francophone au forum provincial « Santé en français » le 19 juin 2002. Le but premier de ce forum est de discuter de structures possibles pour améliorer l’accès aux services de santé en français.
Le ministre responsable des Affaires acadiennes et francophones ainsi que le ministre de la Santé et des Services sociaux de l’époque croient que la manière la plus pertinente de garantir cette direction est de créer un réseau conjoint gouvernement-communauté dédié à la tâche de proposer des solutions pratiques pour la prestation des services de santé et des services sociaux à l’Î.-P.-É.
Le mandat de ce groupe, proposé par le gouvernement provincial, est présenté et discuté au forum le 19 juin 2002.
Le 22 juin 2002, on annonce un investissement de 1,9 million de dollars afin de permettre, en 2002-2003, la transition vers le plein déploiement du réseautage à travers le pays.
En septembre 2002, la Société Santé en français lance donc un appel de propositions invitant les organismes à soumettre une proposition pour la mise sur pied d’un réseau santé en français dans leur région.
Le CCCA et la SSTA invitent alors la communauté à un deuxième forum. Cette rencontre fait suite au forum de juin et donne l’occasion à la communauté et au gouvernement de se rencontrer pour créer le Réseau des services de santé en français de l’Î.-P.-É. et pour élire ses représentants. Cette rencontre a lieu le 7 octobre 2002.
C’est le 21 octobre que la demande de création du Réseau des services de santé en français de l’Île-du-Prince-Édouard (RSSF) est officiellement soumise.
Comme il est convenu que le procédé le plus pertinent est de mettre sur pied un réseau conjoint gouvernement-communauté qui devra proposer des solutions pratiques pour la livraison des services de santé et des services sociaux à l’Île, le ministère de la Santé et des Services sociaux consacre des ressources humaines pour faciliter et appuyer le travail du Réseau. Ces ressources s’ajoutent aux ressources communautaires prévues pour la mise en œuvre du Réseau.
Le financement de la Société Santé en français (Santé Canada) est disponible à la fin de l’exercice 2002-2003, ce qui permet d’établir le bureau. Comme le Réseau Santé n’est pas constitué en société, il compte sur une relation de fiduciaire avec la SSTA pour assurer certains services.
En 2012-2013, le conseil d’administration du Réseau des services de santé en français de l’Île-du-Prince-Édouard forme un comité de travail pour revoir les statuts et règlements et entreprendre les démarches pour constituer l’organisme en société. Le 12 février 2013, le conseil d’administration adopte les nouveaux statuts et règlements, dont un changement de nom.
C’est le 18 mars 2013 que le Réseau Santé en français Î.-P.-É. se constitue en société en vertu de laCompanies Act of Prince Edward Island, R.S.P.E.I. 1988 Chapitre C-14 (loi sur les sociétés) et que ses nouveaux statuts et règlements entrent en vigueur.
Le Réseau Santé est l’un des 17 réseaux faisant partie de la Société Santé en français (créée en 2002) qui ont pour mandat de concerter l’ensemble des partenaires de leur milieu dans la planification et l’organisation de services de santé en français à l’intention des communautés francophones en situation minoritaire au Canada. Le Réseau Santé en français Î.-P.-É. regroupe les intervenants clés de la communauté acadienne et francophone ainsi que ceux du domaine de la santé et des services sociaux.